Le nord de la Meuse, notre région, est peu peuplé, peu ou pas d’industrie, peu ou pas d’activité commerciale. Mais l’agriculture et la sylviculture, et aussi le tourisme bien sûr.
Les activités qui se déroulent ici sont généralement à petite échelle, et précisément en raison de cette nature à petite échelle, elles sont parfois en contradiction avec le principe du nord. Le globalisme, la tendance à oublier l’artisanat et à donner la priorité au rendement, l’aliénation de la pureté du métier, de l’artisanat. Nous le voyons évoluer dans le sens où nous ne nous soutenons pas. Mais il y a aussi un contre-mouvement, la petite échelle, la ferme où l’on peut acheter sa propre viande d’élevage, où les œufs, ou le lait ou la bière et c’est ainsi que nous rencontrons la famille Bonnefoy.
Lors d’une balade à vélo autour de Mouzay, Marcel et Raymonde Bonnefoy sont passés devant le château de Charmois, qui les a tellement impressionnés qu’ils ont tout mis en œuvre pour l’acheter. Tous deux étaient tombés amoureux du château, ou plutôt de ce qu’il en restait, un château est en ruine. Mais ils l’ont acheté en 1978. La famille y est restée toutes les vacances. Alain, le fils, y a passé son enfance, avec son frère et sa sœur. La famille a entamé la restauration du château, brique par brique, poutre par poutre, dans le plus grand respect de l’authentique. Et encore, parce que l’histoire n’est pas finie.
En 1931, les moines d’Orval se lancent dans le brassage de la bière afin de financer la reconstruction du patrimoine de l’ancienne abbaye gothique détruite à la Révolution française. Et s’ils ont réussi… l’abbaye vaut le détour. Et Alain a fait le lien, même en France, chez lui, le château était encore dans un état inquiétant. C’est donc en 2004 qu’il a commencé à brasser sa bière, dans les pots de la mère en cuisine, 30 litres par semaine, avec vente au musée de la bière de Stenay.Brasserie Charmois – Mouzay.
Parce que les gens qui travaillent avec le bon esprit font toujours des choses qui les aident, c’était au tour d’Alain. Il pouvait acheter des terres agricoles supplémentaires, de sorte qu’il pouvait maintenant fournir sa propre orge. L’eau de Charmois, l’orge des terres qui l’entourent, pourrait-elle être plus locale? Les principaux ingrédients sont présents. Le houblon est toujours en cours d’achat et les moines soutiennent toujours avec la levure qu’il collecte deux fois par mois à Orval. La bière la plus courante est la blonde, mais il y a aussi la bière de Noël et la bière de mars qui est plus foncée. Chaque infusion a un cycle de 2,5 mois.
Alain brasse désormais jusqu’à 700 litres par semaine, la bière est un vrai succès, les vrais connaisseurs de bière l’apprécient énormément. De nombreux clients de nos gîtes achètent la bière Charmois sur place au château. L’occasion également d’admirer le château de l’extérieur.
C’est génial que la bière soit là pour le château et que le château soit là pour la bière, ils se donnent la valeur ajoutée qu’ils méritent, nous ne sommes là que dans une fraction du temps pour l’entretenir. Nous vous invitons à le déguster, dans nos gîtes, dans les restaurants locaux et sur les terrasses.
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