"Il faut absolument flâner les rues de Marville pour retrouver l'ambiance de cette époque, A chaque coin de rue, à chaque pas de porte, c'est une nouvelle et passionnante découverte ! Les demeures de a Renaissance espagnole que préserve la ville sont superbes, richement décorées de sculptures et de bas-reliefs où s'animent une foule de personnages pittoresques, souvent issus des mythologies grecque et romaine. L'église e le cimentière Saint-Hilaire nous réservent d'autres surprises, et non des moindres ! Ils sont un fabuleux musée d'art funéraire constitué de tombes sculptées aussi étonnantes que 'émouvantes, qui aident à comprendre ce que fut le culte des morts depuis le Moyen-Age jusqu'à l'époque baroque."
Citation:www.fondation-patrimoine.org/
La commune de Marville a décidé de restaurer le cimetière Saint-Hilaire qui fera l'objet de trois tranches de travaux.
La première concerne la chapelle Saint-Hilaire. Pendant près de quatre siècles, du XIIIème au XVIIème, Marville fut la capitale des " Terres Communes " appartenant à la fois aux duchés de Bar et de Luxembourg. Cette particularité et les dispositions prises pour la gérer en firent un îlot de paix et de prospérité.
La neutralité de l'endroit attira nobles et religieux.
Le commerce se développa et de riches marchands s'établirent dans des demeures cossues.
Le patrimoine religieux et funéraire s'enrichit également.
Le cimetière Saint-Hilaire est le reflet du passé historique de la ville. Les officiers ducaux et les marchands firent construire de riches hôtels dans le bourg et dresser sur leurs sépultures de luxueux monuments funéraires pour la postérité.
À l'entrée du cimetière, la maison du gardien, est aujourd'hui à l'abandon. Mentionnée dès le XVème siècle, elle dépendait du prieur et du curé de Marville qui entretenaient un gardien à Saint-Hilaire, chargé à la fois d'aider à la célébration des offices et de tenir les registres des inhumations.
Le cimetière dispose d'un ossuaire, construit à la fin du XVème ou du XVIème siècle. Jusque fin du XIXème siècle, l'ossuaire a accueilli les ossements entassés sans soin. En 1890, le gardien du cimetière, Constant Motsch, a vidé tout l'ossuaire puis a remis soigneusement en place les ossements dont il disposait sur plusieurs rangées, le long des trois murs, comptant jusqu'à 40 000 crânes.
Au centre du cimetière, l'église Saint-Hilaire était l'église-mère paroissiale de Marville. Romane et construite au XIIème siècle, elle fut très remaniée à l'époque gothique. Dans la première moitié du XIVème siècle, la chapelle du Saint-Sépulcre fut construite sous la conduite du prêtre Jean Hues, curé de Marville et doyen de Longuyon, dont le gisant l'orne encore. Dans la nef sont rassemblés, depuis 1876, 22 stèles, 11 bénitiers, 7 croix et 5 croix-bénitiers provenant du cimetière, datant pour la plupart des XVIème et XVIIème siècles.